Nos dirigeants reprennent votre entreprise pour la remettre sur les rails
Le cabinet immédia! est devenu en quelques années un acteur majeur du Management de Transition en France. Retour sur un métier méconnu par Bruno CALBRY, Directeur Général.
Si vous deviez résumer les qualités intrinsèques de votre métier en 3 mots : « Urgence, Leadership, Rééquilibre. Quand un entrepreneur, un dirigeant ou un fonds d’investissement nous contacte, il a souvent épuisé les solutions habituelles. Les projets pointus ou les crises – négatives ou positives – sont par définition des situations spéciales et urgentes. Il faut donc lui apporter la ressource adaptée qu’il convient dans un délai souvent de 8 jours. Notre intervention consistera alors à détacher en mode ‘projet’ un Manager surdimensionné et immédiatement opérationnel capable de s’imposer aux équipes dès le premier jour et à même de retourner la situation rapidement. Plus rarement, nous assurons la continuité de service en attendant l’arrivée du futur Directeur ». Le périmètre des interventions est aujourd’hui étendu aux principales fonctions du Codir « Nous couvrons bien sûr le triangle Direction générale-finance-RH, mais l’accent est de plus mis sur les opérations avec notamment la supply-chain, voire la direction commerciale. Redresser, réorganiser, restructurer, développer sont notre quotidien. Remettre sur les rails une usine, maîtriser le BFR, ou booster les ventes ; autant de situations auxquelles nous sommes confrontés régulièrement ».
Un outil managérial sur mesure
Le fait de faire appel à un manager de transition est assez récent en France. C’est une culture anglo-saxonne historiquement. Pourtant, il faut admettre que les avantages sont nombreux et adaptés aux besoins des entreprises : immédiateté, souplesse, expertise. « Aujourd’hui, les pyramides sont écrasées et les équipes de plus en plus réduites. A cela s’ajoute une complexité croissante de l’environnement de l’entreprise et une pression constante sur les résultats et la trésorerie. L’accélération des processus d’adaptation et des cycles font que le développement du travail en mode ‘projet’ est devenu également un outil managérial. Nous faisons ce que nous pourrions appeler du ‘tailor-made’ ».
Ce mode d’intervention en entreprises amène quelques interrogations. « Nous sommes encore aujourd’hui dans une démarche d’explication de notre métier qui reste parfois incompris. Passée l’appréhension, notre meilleur indicateur demeure la récurrence et la confiance continue de nos Clients : ils y prennent goût ! ».
Une approche contributive dénuée de politique
Quand bon nombre d’entreprises sont régies par des jeux de pouvoir, une approche contributive dénuée de politique prend tout son sens. « Notre approche est exlusivement orientée vers le succès de nos missions ; nous n’avons pas de passé et nous n’aurons pas de futur dans l’entreprise. Le postulat de base fait que le Manager ne sera pas embauché car il est surdimensionné ». Cette approche permet aux équipes en place de ne pas être sur la défensive et crée par conséquent un climat serein propice au succès. « Les équipes nous considérent comme des professionnels opérationnels, et non des consultants : Associés et Managers du Cabinet viennent exclusivement du monde de l’entreprise. Notre Client sait que nous avons été à sa place dans un passé récent face à la même problématique et que nous l’avons résolue. Cela rassure ».
Des Managers potentiellement repreneurs
Les cadres seniors trouvent dans le Management de Transition une 3ème partie de carrière. « La majorité des Managers que nous rencontrons nous disent avoir pratiqué le Mdt sans le savoir. Avoir une expertise notamment sectorielle est un fait. Faire preuve de leadership, de savoir être, proposer et mettre en œuvre une vision stratégique sont les critères principaux de selection de nos Managers. Le sur-dimensionnement passe aussi par l’attitude. Certains d’entre eux sont aussi des entrepreneurs nés ; ils ont déjà réalisé plusieurs LBO et sont en veille. Compte tenu de nos relations privilégiées avec le monde du private equity, toujours à la recherche de cibles et talents, nous accompagnons et favorisons de telles fiancailles. Ils nous arrivent fréquemment de présenter aux fonds d’investissements des binômes Managers/Entreprises »
Le Management de Transition débouche souvent sur des problématiques de haut de bilan et de financement long-terme. « Nos Clients sont souvent des industriels, groupes ou sociétés familiales. Dans le cas prècis de notre dernière implantation lyonnaise, celle-ci nous permet d’être plus proches des industries rhôdaniennes et transalpines mais aussi des partenaires financiers locaux. Au-delà de la solution opérationnelle, nous pouvons désormais leur apporter également une solution de haut de bilan, financière et parfois même industrielle : nous faisons de plus en plus de M&A sans le savoir ».
Cette profession est depuis peu coordonnée par une association dont ses membres doivent promouvoir des bonnes pratiques et une méthodologie. « Quand nous avons créé l’AFMdT, nous avons tout de suite souhaité normé ce métier. immédia! est comme ses confrères aujourd’hui labellisé VERITAS sur la base d’un référenciel de sélection des Managers, d’ethique et de pilotage des missions».
1ère rencontre Managers Repreneurs et Fonds d’Investissement : « Réussir son MBI »
Ce 26 Mai 2010 a vu la rencontre organisée à Paris par le Cabinet immédia!, de 8 managers repreneurs et de 3 fonds d’investissement spécialisés en Management Buy In (ACTIVA Capital, ARGOS Soditic, FINADVANCE), ainsi que la présence du Cabinet DELFINEO qui a apporté sa vision pour les sociétés en difficulté.
Le thème du débat portait ce jour là sur les clés de succès d’un MBI de sociétés In Bonis ou non. Au délà du marché du MBI (moins de 100 opérations par an) et du contexte plus global des LBO, l’accent a été mis sur la grille d’analyse des dossiers amenés par un repreneur potentiel à un fonds d’investissement. Tous les professionnels du private equity se sont accordés sur les critères de selection des binômes ‘managers/cibles’ et donc de succès d’un deal « Ils sont intimement liées à la qualité de la future équipe de management – gestionnaire, leadership, vision stratégique -, à sa réelle motivation dans le temps et à sa connaissance sectorielle pointue ». La capacité à investir est aussi un paramêtre à prendre en compte « la somme pouvant être très faible mais dans tous les cas significative au regard de son patrimoine personnel ». S’appuyer sur un partenaire financier apportera aussi une structuration supplémentaire dans la démarche notamment avec les rêgles de contrôle, de reporting mais aussi de gouvernance.
Au-delà de la recherche de « belles endormies », il est un marché qui semble avoir – malheureusement – un avenir certain : celui des sociétés en difficulté. C’est probablement sur ce segment que les opérations seront les plus nombreuses dans les mois à venir.
Une prochaine rencontre aura lieu le 30 septembre prochain à Lyon.