La posture du manager de transition face à son client
Au-delà des composantes naturelles que sont une certaine séniorité et un leadership, celle plus subtile de porter les valeurs du Cabinet de management de transition qui les emploie et d’être en capacité à nous reporter fidèlement, ne s’inscrit pas comme une évidence.
D’un côté les nouveaux entrants dans le métier, avec à leur actif peu ou pas de mission, parfois opportunistes ou se cherchant encore : mission voire CDI ! En imaginant se faire embaucher par notre Client, le risque est de s’éloigner de l’enjeu de la mission et de la neutralité qu’elle requiert, pour dériver vers une posture politique. On joue pour soi et l’on oublie que c’est bien un Cabinet qui a été mandaté et non un individu. Le feraient-ils s’ils étaient salariés d’un Big 4 ?
De l’autre, les stars de ce métier ayant de nombreuses missions à leur actif. Ils ont tout vu, tout connu. Ils ne s’inscrivent naturellement pas dans la durée vis-à-vis de notre client, mais s’estiment seuls maîtres à bord. Nous reporter serait une offense, même si chaque Associé pilotant la mission est un professionnel ayant largement exercé dans sa fonction. Rappelons au passage qu’une mission est avant tout un binôme manager/associé.
Dans ces 2 cas, notre cabinet pilote la mission avec ses méthodes, ses valeurs et sa déontologie. Le manager doit s’approprier cette marque de fabrique et la défendre, a fortiori quand un lien de subordination nous lie à travers le contrat de travail. Le client de son côté attend de nous une sur-valeur-ajoutée distincte d’un simple interim ou conseil. Un reporting fidèle et régulier n’est donc pas qu’une formalité administrative, mais bien une composante de l’accélération et du taux de succès élevé. Il en va de la crédibilité de chacune des parties.